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Restauration collective François Thabuis (JA) : « Les cantines, un marché considérable à conquérir »

Bénéficiant d’un assouplissement des règles en matière d’appels d’offres en restauration collective, « les agriculteurs ont devant eux un marché énorme à conquérir », selon Jeunes Agriculteurs. Aujourd’hui, la restauration collective reste encore, pour les producteurs, un marché de niche cantonné à quelques initiatives ponctuelles et locales. Si de plus en plus d’élus locaux semblent ouverts à un approvisionnement direct, la structuration de l’offre et la logistique constituent les principaux freins au développement de ces débouchés à l’échelle nationale.

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« L'espoir est-il dans l'assiette ? » Pour le syndicat Jeunes Agriculteurs, qui pose la question, et qui milite pour des liens plus directs entre producteurs et consommateurs, il est dans l'assiette des élèves, des fonctionnaires et des salariés qui mangent à la cantine.

Avec la modification, en cours, du code des marchés publics, les agriculteurs auront plus facilement accès aux marchés qu'offrent la restauration collective. Selon François Thabuis, secrétaire général adjoint de JA, cette restauration collective « est un marché énorme à conquérir ».

Un contrat de 15.000 €, sans appel d'offres

Le 26 août 2011, un décret est venu modifier le code des marchés publics, incluant, dans les critères de sélection des offres, « les performances en matière de développement des approvisionnements directs de produits de l’agriculture ».

Le 18 octobre 2011, dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la simplification administrative, l'Assemblée nationale a voté le réhaussement du montant minimal à partir duquel les collectivités, pour les cantines scolaires notamment, doivent passer un appel d'offres.

Les JA à la Défense, le 8 novembre 2011

Au-delà de la conquête des marchés de la restauration collective, JA compte poursuivre la sensibilisation du grand public à la qualité des produits français.

Le 8 novembre 2011, ils inviteront les salariés travaillant dans le quartier d'affaires de la Défense, à Paris, à « consommer français et de saison. »

Pour 10 €, Ils leur proposeront, au déjeuner, un « menu direct producteurs ».

Ce seuil passerait de 4.000 € à 15.000 €. Jusqu'à ce nouveau montant, les agriculteurs pourront ainsi contractualiser avec les collectivités sans avoir à répondre à un appel d'offres.

La structuration de l'offre et la logistique, principaux freins

Mais si, avec ces évolutions législatives, la restauration collective devient un débouché durable plus accessible pour les agriculteurs, encore faudra-t-il que ces derniers se structurent davantage pour proposer des volumes en adéquation avec la demande.

Pour Daniel Dayan, restaurateur à Paris, les agriculteurs devront aussi trouver des solutions logistiques adéquates. Car, selon lui, « la logistique constitue le principal frein à la contractualisation directe entre producteurs et restaurateurs. »

Enfin, d'un point de vue législatif, le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, doit encore publier une circulaire d'application. Une publication promise pour la fin 2011.

 

 

Aller plus loin:

Décret n° 2011-1000 du 25 août 2011 modifiant certaines dispositions applicables aux marchés et contrats relevant de la commande publique

Projet de loi sur la simplification du droit et sur l'allègement des démarches administratives

 

 

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